Gaya accélère

La marque spécialisée dans les vélos-cargos électriques multiplie les actions de développement ces derniers mois : produits, levée de fonds et virage vers le BtoB. 

Gaya, fondée en 2021 par Amélie Guicheney et Jacques Bonneville, pour « faciliter la vie des familles urbaines », n’a pas chômé en 2024 : à son actif, une levée de fonds de 5 millions d’euros et un recrutement significatif en interne, pour atteindre 25 collaborateurs. L’entreprise francilienne, située à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), annonce avoir vendu près de 10 000 vélos depuis l’été 2022.

Amélie Guicheney, co-fondatrice.

« L'Original » puis « l'Incroyable »

L’Original, fer de lance de la marque, a été commercialisé en 2022 avec une ligne directrice forte : « Nous avons ciblé trois besoins clients : il s’agissait d’abord d’avoir une capacité de transport jusqu’à 170 kg, afin d'emmener avec soi un adulte ou deux enfants. Ensuite, le modèle répond à un besoin de sécurité, par un enjambement bas, des roues de 20 pouces, une aide au démarrage et aussi des éléments de visibilité, comme les clignotants ou le klaxon d’un scooter. Et enfin, l’accent a été mis sur la lutte contre le vol, via un tracker GPS connecté au système du vélo, permettant de bloquer l'assistance et de déclencher une alarme automatiquement », explique Amélie Guicheney. Trois ans après ce premier modèle, dupliqué en court et long cargo, l’Incroyable est arrivé au printemps dernier : « Ce nouveau modèle s’inspire du modèle historique, mais avec plusieurs améliorations, dont le confort, en étant le premier longtail du marché offrant une suspension à l’avant et à l’arrière », ajoute la cofondatrice. Le portefeuille de Gaya compte désormais six modèles, avec le Tome 2 de l’Original.

Ouverture à l'international

Après avoir fait du BtoC son cheval de bataille depuis ses débuts, la marque a pris le virage du BtoB il y a trois mois. Celui-ci représente à l’heure actuelle 10% de son CA. « A l’origine, nous nous appuyions sur un site e-commerce, un réseau d'ambassadeurs dans toute la France et une boutique à Paris. Nous avons démarré le BtoB, et l’ambition à terme est qu’il soit à parité avec le BtoC dans notre CA. Nous comptons plus de 40 revendeurs sur l’ensemble du territoire, et au regard des derniers salons, ce chiffre va augmenter », affirme Amélie Guicheney, qui ajoute que, pour séduire ces revendeurs, Gaya va « jusqu’à leur proposer de faire des communications sur leurs réseaux sociaux ». Dans les 18 prochains mois, la marque va également accélérer son processus de développement à l’international. Après la Belgique, la marque vise les Pays-Bas et l’Allemagne. Enfin en parallèle, Gaya se positionne sur le reconditionnement : « Nous proposons à nos clients historiques de racheter leur Gaya contre un bon d'achat à valoir sur notre gamme. Nous les reconditionnons, en les remettant à niveau, pour ainsi les revendre d’occasion. C’est une nouvelle activité qui rencontre un vif succès, avec plus d’une centaine de propositions », se félicite la dirigeante. // TL