Signe de l’essor de la pratique, le festival du gravel et de l’aventure à vélo « Nature is Bike », dont la 3e édition s’est tenue du 16 au 18 juin dernier à Angers, a connu un joli succès.
Malgré une météo capricieuse lors de la dernière journée qui a obligé les organisateurs à fermer les portes plus tôt que prévu, les chiffres sont bons : quelque 2100 inscrits sur les 7 courses du festival (dont 500 coureurs au départ de l’épreuve ultra-distance Gravel of Legend-Legendre, la course phare), 9 nationalités et 63 départements représentés, plus de 80 exposants et 6000 visiteurs sur le salon. « On voit vraiment que Nature is Bike a franchi une étape et se positionne comme l’événement gravel de référence en France», note Thierry Gintrand, l’organisateur. L’occasion pour les visiteurs de tester les nouveaux produits (près de 500 tests vélo ont été effectués tout au long du week-end) et de découvrir les tendances du marché avec notamment le lancement officiel de la gamme gravel signée Commencal ou encore les éditions limitées de la gamme Gravel King des pneus Panaracer. Loin d’être anecdotique selon le responsable : « quand ça commence à devenir le lieu de lancement de nouveaux produits, cela dit quelque chose de l’événement, souligne-t-il. Ce qui est très intéressant également ce sont les rencontres de toutes les communautés : ceux qui appréhendent le gravel façon bikepacking, ceux qui au contraire y voient le dépassement de soi… tous se retrouvent autour de l’événement. C’est l’objectif. »
Un succès donc qui témoigne évidemment de l’essor du gravel aujourd’hui en France, de la pratique comme du business, avec environ 60 000 unités vendues en 2022. Pour Thierry Gintrand pas de doute, la dynamique est là. « Le gravel a une chance, c’est qu’il a été adopté par tous types de publics, poursuit-il. C’est un couteau suisse avec une grande polyvalence d’utilisation. Ce n’est plus du tout un phénomène marketing comme certains ont pu penser au début, au contraire c’est un vélo qui est plein de sens : il permet d’aller du coin de la rue au bout du monde. Sur le salon, on retrouvait tous types de territoires qui s’intéressent aujourd’hui au gravel aussi comme un développement de tourisme durable. » Le gravel semble en effet parfaitement en phase avec la tendance actuelle autour de l’itinérance, du bivouac et de la vanlife. « Complètement ! Cela permet aussi une plus grande mixité qu’offrait jusqu’à présent le vélo, plus particulièrement avec le bikepacking qui permet d’aborder le vélo d’une autre façon où les notions de balade, de découverte et d’échange sont très importantes. » La prochaine étape pourrait-elle alors se faire via le gravel électrique ? S’il reste des barrières, notamment en terme de prix, le responsable veut y croire : « il permet de découvrir de nouveaux itinéraires et d’ouvrir la pratique. A l’instar du VTTAE dont le développement a été très marqué dans certaines régions, le gravel électrique devrait suivre le pas. » // T.H
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